Pour les détails, le pur criollo est un pur cacao fin, réputé pour ses nobles et exceptionnelles qualités aromatiques. Il est donc le plus rare mais aussi le plus cher sur le marché » a présenté Christophe Berthelot-Sampic, maître chocolatier de l’atelier C, la semaine dernière, lors d’une conférence gourmande focalisée sur « l’histoire du cacao à Madagascar », au musée de la photographie, à Andohalo.
Saveurs
En tout cas, d’après ce maître chocolatier, la rareté de la variété de cacao, origine de « Brickaville », n’est pas la seule cause de ce chocolat hors du commun. « L’environnement en est aussi pour beaucoup. Effectivement, les cacaoyers sauvages ne poussent pas seuls. Ils sont notamment entourés de plusieurs plantes aux saveurs diverses comme la canne à sucre ou encore le café. Ces plantes ont donc inévitablement une influence sur les saveurs de la cabosse, fruit du cacaoyer » , explique le maître chocolatier. Le chocolat « Brickaville » possède ainsi une note aromatique au nez de fleurs séchées avec discrète amertume de caramel brun. Il n’est donc pas étonnant que l’édition 2019 du guide des croqueurs de chocolat en fasse un éloge : « La texture riche en beurre de cacao laisse fuser de belles notes de cacao et café torréfiés, de pâte d'amande et d'agréables fruits rouges subtilement acidulés ». Pour la petite histoire, les cacaoyers de Brickaville figurent parmi les tous premiers cacaoyers plantés à Madagascar en 1887, par un colon français. Des cacaoyers qui ont ensuite été oubliés et revenus à l’état sauvage, avant d’être redécouverts.
« Ce caractère sauvage amène une touche particulière à « Brickaville » » conclut Christophe Berthelot-Sampic. En tout cas, cette tablette est entièrement fabriquée et emballée à la main par la Chocolaterie Robert de Madagascar. En France, elle est vendue à 16 euros, soit près de 64 000 ariary, la tablette de 100g.
Rova Randria